Conjoncture laitière - Septembre 2020 - La crise sanitaire ne ralentit pas la production laitière dans les grands bassins exportateurs mondiaux.
Malgré un contexte perturbé par la pandémie du coronavirus, la production laitière a augmenté depuis le début de l’année 2020 dans les principaux bassins exportateurs mondiaux. Sur les premiers mois de 2020, la collecte progresse de 1,3% dans l’Union Européenne. La production laitière est également en légère croissance en France sur le début de l’année 2020. Cette progression d’ensemble, de 0,4%, masque des évolutions différentes selon les saisons.
Les cours des produits laitiers industriels ont connu une évolution assez chaotique au cours du premier semestre. Les mesures prises pour endiguer la pandémie du coronavirus ont perturbé à partir du mois de mars l’équilibre global des marchés et induit une baisse brutale des cours du beurre et de la poudre de lait écrémé. Courant mai, après le pic printanier de production laitière, les prix des produits laitiers industriels ont de nouveau progressé, pour se stabiliser pendant l’été à des niveaux en dessous des valeurs du début de l’année. Sur le marché de détail, en France, la situation tend à se normaliser. Après de très fortes progressions en volume pendant le confinement, les ventes de produits laitiers en grande surface tendent désormais à se rapprocher du niveau qu’elles avaient avant la crise sanitaire. Les ventes restent néanmoins un peu supérieures, car davantage de personnes mangent actuellement à domicile, en raison du développement du télétravail Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel était au mois de juillet 2020 de 326 € les mille litres. Il se situe 14€ en dessous du niveau de juillet 2019. La situation actuelle est moins favorable que le scenario escompté en début d’année 2020 avant que la pandémie du coronavirus se manifeste. Pour autant, la conjoncture n’est pas dégradée comme elle le fut au cours des années 2015 ou 2016. Mais elle se caractérise surtout par une grande incertitude, compte tenu de la crise économique en devenir, qui rend imprévisible l’évolution du comportement des consommateurs;.